Samedi soir, une amie basée en Colombie m’alerte en m’envoyant cette capture d’écran de zoom earth prise le 14 septembre 2024 à 3h30 du matin heure colombienne. Je suis sous le choc. La pire catastrophe écologique mondiale est en train d’arriver. Sous nos yeux. Ou plutôt loin de nos yeux, loin de nos coeurs: aucun média n’en parle. Est-ce trop pour être cru? 2 jours plus tard, enfin, un sujet sur la RTS… puis un autre. Mais jamais cette carte. Cette carte qui montre un continent entier, avec en son coeur le poumon du monde, en feu. En feu par la fautes des hommes pour que d’autres hommes puissent faire de l’argent, investir dans des rendements maximum, manger de la viande à tous les repas et à tous prix. Pensez-y la prochaine fois que vous commanderez un burger… moi je ne pourrai plus.
Il a donc fallu chercher tout au fond de mon enthousiasme pour parler devant les Lausannois venus découvrir le film au Cinématographe ce dimanche. Pour nous remonter le moral ensemble. Pour se dire que, malgré tout cela, on a pas encore essayé de revenir à un monde plus économe. Plus respectueux des autres, tous les autres, plantes, animaux, insectes, champignons, humains… Et que, comme l’avait si bien dit un intervenant dans mon film » Le prix du gaz-une résistance citoyenne », avant de gagner une bataille contre une multinationale sur le point de polluer l’eau potable de 120’00 personnes pour gagner quelques millions: « Si on ne fait rien, on est de toute façon vaincus. Donc, notre devoir c’est de nous battre ». Nous allons nous battre. Nous ne savons pas si nous allons réussir, mais nous allons essayer. Et qui sait? Peut être dans quelques années nous pourrons dire dans les yeux de nos enfants et petits enfants. » Nous avons essayé et…. nous avons réussi! ».
Et ça commence par partager ses connaissances, partager ce film qui partage la parole de celles et ceux qui se battent tous les jours contre le fléau de l’agrobusiness et de la corruption, contre la surdité des décideurs, contre les bras baissés de celles et ceux qui pensent que c’est inutile. Alors que l’Amazonie brûle comme jamais, j’ai envie de prendre ce chemin là. Vous venez avec moi?
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